Cette croix a très probablement été ajoutée sur un ancien cadran « canonial ». Le cadran solaire d’Ourdeaux présente un demi-cercle sur l’avers, divisé en 12 secteurs égaux avec un style, tandis que de chaque côté figurent 4 secteurs égaux avec deux styles. Le fût est marqué par une gorge prononcée sur une seule face. Ce cadran constitue une marque lapidaire que l’on retrouve sur les façades sud des édifices religieux médiévaux. Il s'agit d'une sorte de cadran solaire dont la fonction n’est pas d’indiquer l’heure civile, mais de signaler à une communauté religieuse les instants de début des actes liturgiques qui la rassemblent, correspondant approximativement aux heures canoniales. Le cadran a la forme d’un demi-cercle (parfois d’un cercle complet), divisé en 4, 6, 8 ou 12 secteurs égaux. Au centre du cercle se trouvait une tige horizontale (le style), perpendiculaire au mur, qui projetait une ombre servant à indiquer, au fil de la journée, les moments de prière. Les styles originaux, probablement en bois, ont disparu, laissant un trou circulaire visible. Aux VIe et VIIe siècles, chaque congrégation suivait son propre rite, ce qui explique la variation du nombre de divisions sur les premiers cadrans. Vers le VIIIe siècle, la règle de saint Benoît, adoptée par les Bénédictins puis plus tard par les Cisterciens, s’impose. Cette règle fixe sept célébrations quotidiennes : Laudes, Prime, Tierce, Sexte, None, Vêpres et Complies. Ces cadrans furent alors appelés « canoniaux », car ils servaient à marquer les heures canoniales. Par convention, lorsque l’ombre du gnomon tombait sur une ligne droite, la prière ou l’office correspondant devait commencer. Ces cadrans ne comportaient aucune indication chiffrée. Souvent placés à hauteur d’homme, ils se situent généralement près de la porte d’entrée des édifices religieux.
Propriété privée.
Source : wikipedia.org, Stéphanie Marcon, Claude Royère