La Celle est mentionnée sous ce nom en 1793, puis sous celui de La Celle-Dunois en 1801. Ce toponyme fait référence au pays « Dunois », ainsi nommé d'après Dun-le-Palestel, l’antique Dunum. Le nom de la localité apparaît sous diverses formes latinisées au fil des siècles : Ecclesia de Cella en 1154, Prior de Cella en 1216, Ecclesia de Cella dunensi en 1339, cette dernière attestant déjà l’usage de l’adjectif dunois (latinisé en dunensis) au Moyen Âge. Le mot Celle (ou Cela) en toponymie signifie « cellule, ermitage, dépendance d’un monastère », aussi bien en langue d’oïl qu’en occitan, langue parlée localement. Il s'agit ici du terme occitan générique cela, généralement francisé en Celle dans les noms de lieux. En marchois, dialecte parlé sur place, le a final occitan étant absent, il est remplacé par un e muet, comme en français, La Cela en ancien occitan devient donc La Cele en marchois moderne, ce qui a facilité la francisation en La Celle. La Celle-Dunoise possède des origines gallo-romaines, attestées par divers vestiges découverts sur le territoire communal. Elle se trouve sur le tracé d’une ancienne voie gallo-romaine partant d’Aigurande (Equoranda), bifurquant à Chambon-Sainte-Croix (Cambo), passant par le hameau de Puy-Manteau, traversant la Creuse à Cella, avant de rejoindre Salagnac (Salaniacum), Saint-Goussaud, puis Limoges (Augustoritum). Un château-fort fut édifié au XIIe siècle. Détruit vers 1500, il appartenait à la famille de La Celle, citée pour la première fois au milieu du XIe siècle, et considérée comme l’une des plus puissantes de la Marche au Moyen Âge. Il n’en subsiste aujourd’hui aucune trace visible.
Source : Société des sciences de la Creuse 1995, Abbé Brunet archives de la cure, André Lecler dictionnaire de la Creuse, wikipedia.org, Claude Royère
Remerciements :
Jacques-André Boquet
Claude Landos
Bernard Thomas
Gisèle Delage
Michel Pascal
Jean Gilbert Ducher
Simone Gorsic