a seigneurie très ancienne le Maslaurent fut possédé et habité par plusieurs familles dont les noms sont connus depuis le XVe siècle. Nous sommes en 1591, pendant les guerres de Religion. Les affrontements entre Ligueurs et Huguenots se succèdent dans la région limousine comme dans le reste de la France. Ainsi, une bataille sanglante vient d'avoir lieu à Ahun, bataille au cours de laquelle le seigneur de Saint-Germain-Beaupré, chef des Huguenots, a été tué par les Ligueurs conduits par le sieur de Toirac. Ces derniers, après l'affrontement, se replient sur Croze et se réfugient avec des moines de la région au château du Maslaurent, propriété de Toirac. Gabriel Foucault, fils du seigneur de Saint-Germain-Beaupré, voulant venger la mort de son père arrive alors en force à Croze et entreprend le siège puis l'assaut du château. S'étant emparé du lieu, le nouveau chef des Huguenots fait décapiter tous les hommes de la garnison de Maslaurent ainsi que les moines, sans même leur laisser le temps de se confesser ni de remettre leur âme à Dieu. En 1576, fut créée une confédération catholique appelée Sainte Ligue (ou Sainte union ou tout simplement Ligue), ceci afin de combattre les protestants (ou Huguenots) regroupés au sein de l'Union calviniste. Les années passent, la Révolution secoue le lieu une nouvelle fois. Le descendant des seigneurs du Maslaurent, Claude-Joseph-Alexandre marquis de Brachet et lieutenant général de la Marche, doit émigrer et ses biens lui sont confisqués. En 1793, la Société populaire de Felletin fait démolir les tours du château, les bâtiments et les terres sont vendus à des particuliers : Jean-Baptiste Guillon (qui sera maire de la commune une dizaine d'années plus tard) est l'un de ces acquéreurs. En 1868, la veuve du descendant du marquis émigré rachète la propriété. Le château sera reconstruit par son fils, dernier marquis de Brachet, qui y mourra au début du XXe siècle, sans postérité.
Source : wikipedia.org, Mairie de Croze, L'indépendant, pierreseche.com, gerval2.free.fr, detours-en-limousin.com, Claude Royère
Remerciements :
Didier Ternat
Jean Thomas
Joy et Barry Menning
Michel Darrot