Durant le Moyen-âge, on peut observer sur le territoire l’apparition des caves refuges, qui sont parfois assimilés à des souterrains antiques, alors qu'elles datent en fait très certainement du Bas Moyen-âge. Il est supposé que ces caves répondaient à un besoin de protection contre des bandits ou encore des soldats en temps de guerre. De plus, l'église de Saint-Alpinien est un édifice de l'art roman, celle-ci est datée du XIIe siècle, preuve de l'établissement définitif du bourg de la commune. Nous avons également la preuve de l'existence de hameaux à l'époque médiévale par les registres paroissiaux, mais aussi par les registres de l'abbaye de Rozeille. Celle-ci prélève un impôt sur le hameau auparavant nommé Cenrat, qui est aujourd'hui connu sous le nom de Saint-Rapt. Enfin, durant le Moyen-âge, le système féodal a été mis en place, ainsi, l'exploitation des terres se faisait sur de petites parcelles, sous l'égide d'un seigneur. Les populations sont soumises à l'impôt qui peut être pesant, de la part du seigneur, mais aussi de l'Église. À l'époque moderne, la commune est toujours placée sous l'égide d'un seigneur, celui de Saint-Maixant. Le domaine de la Noneix, dont le nom est d'origine latine, du mot annona, faisant référence au nom d'un impôt sur le blé, montre alors que les terres de ce territoire se prêtaient à la culture de cette céréale. L’existence du site de La Noneix nous est prouvée par des écrits de la seigneurie de Saint-Maixant, datant de 1518, nous faisant part des dénombrements seigneuriaux de celui-ci. De plus, grâce aux registres paroissiaux de Néoux, nous savons que la commune de Saint-Alpinien a suivi le courant protestant. Il est dit en effet qu'au XVIIe siècle, les propriétaires de la demeure ont dû se rendre à Néoux, afin de faire acte d'abjuration de la foi protestante. D'autre part, il est aussi établi que la commune était le centre de justice du seigneur de Saint-Maixant. En effet, c'est à Saint-Alpinien que se trouve la croix de la justice servant à cet usage et datant du XVIIe siècle. Cette croix, qui se trouve désormais sur l'emplacement de l'ancien cimetière, mitoyen à l'église, était probablement placée au centre du bourg.
Source : cgralon.net, nominis.cef.fr, creuse grand sud.fr, Claude Royère
Remerciements :
Evelyne Chaban
Aurélie Dumonteil
Emile Tixier
Murielle et Dominique Vanrossonne
Patrice Rougier
Annie et Philippe Breisch-Lavergne
Yves Malterre
Joël Richin