Croix en Creuse
Les témoins de notre histoire

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Au XIVᵉ siècle, la paroisse est mentionnée sous le nom de Capellanus Sancti Sulpicii Dunensis. En 1577, elle relève de l’archiprêtré de Saint-Sulpice-le-Dunois. On la trouve citée en 1604 sous le nom de Saint-Sulpice, puis en 1618 sous celui de Saint-Sulpice le Dunoys. La cure de Saint-Sulpice-le-Dunois était le siège de l’ancien archiprêtré de Bénévent, qui y fut annexé en 1374. Avant 1312, cet archiprêtré s’étendait sur 69 bénéfices : 54 cures, 11 prieurés, 2 prévôtés, une collégiale et une commanderie templière. Le patron de la paroisse était saint Sulpice de Bourges. L’évêque de Limoges y nommait le curé, lequel portait le titre d’archiprêtre de Bénévent. Des nominations faites par l’évêque sont attestées à partir de 1479. Guillaume de Montbrun, archidiacre de Combraille en 1468, fut également curé de Saint-Sulpice-le-Dunois et archiprêtre de Bénévent. L’église abritait une vicairie fondée en l’honneur de sainte Catherine. Le cimetière possédait une chapelle où se trouvait une autre vicairie dédiée à saint Jean-Baptiste. Au village du Mas Chabot, vers 1115, Boson, comte de la Marche, fit don de ce lieu au monastère d’Aureil. Le Mas Chabot devint alors un prieuré, dont la fête patronale était la Nativité de saint Jean. La petite cloche du Mas Saint-Jean fut réquisitionnée pendant la Révolution, en vertu de la loi du 6 août 1791. Une légende pieuse rapporte que Jeanne d’Arc serait venue prier en ce lieu lors d’une chevauchée avec Jean de Brosse, maréchal de Boussac. Cette tradition est sans fondement : il est depuis longtemps établi que la Pucelle n’a jamais séjourné dans le comté de la Marche ni dans le Bas-Berry. L’église de Saint-Sulpice-le-Dunois, édifiée au XIIᵉ siècle, est inscrite aux monuments historiques par arrêté du 20 mai 1994.

Source : André Lecler dictionnaire de la Creuse, Claude Royère

Remerciements :
Bruno Dardaillon
Marie Claude Guignat
Paulette et Laurent Pasquignon
Irène et Jacques Auguet
Claude et Michel Manequin
Jean Pierre Boyer