Croix en Creuse
Les témoins de notre histoire

blessac 5 L’église actuelle de Blessac correspond à une partie de l’ancienne église priorale, dans laquelle était célébré l’office paroissial, notamment à l’autel dédié à saint Martial. Les tombeaux des vicomtes d’Aubusson et ceux des barons de La Borne se trouvaient autrefois dans une chapelle de ce couvent, qui fut détruite afin d’aménager le chœur des religieuses. Blessac abritait un prieuré de religieuses de l’ordre de Fontevraud, dont la fête patronale était l’Assomption de la Sainte Vierge. La prieure y était élue pour un mandat de trois ans. En 1049, Ramnulphe, vicomte d’Aubusson (IIe du nom), donna la terre de Blessac à sa fille, supérieure d’une maison de l’ordre de Saint-Benoît. Au début du XIIe siècle, Raymond, vicomte d’Aubusson (IVe du nom), remplaça cette communauté bénédictine par des chanoines réguliers de Saint-Augustin. Toutefois, sa mère, alors prieure du monastère de Tusson, vint plaider la cause des religieuses auprès de son fils. Elle obtint de lui et des moines que la communauté de Blessac accepte les réformes introduites par le bienheureux Robert d’Arbrissel dans la règle de saint Augustin, et qu’elle rejoigne l’ordre de Fontevraud. Raymond lui-même prit l’habit de Fontevraud en 1120. La communauté masculine fut par la suite supprimée, et les religieuses fontevristes se consacrèrent jusqu’à la Révolution à l’éducation et à l’instruction des jeunes filles. Quelques bâtiments du prieuré subsistent encore aujourd’hui, datant des XVIe et XVIIe siècles. À proximité, le dolmen de Blessac, connu sous le nom de « Pierre-la-Fade » ou « pierre aux fées », témoigne d’une occupation bien plus ancienne du territoire. Daté du Néolithique, il fut érigé entre la fin du Ve millénaire et la fin du IIIe millénaire avant J-C, comme la plupart des dolmens européens. Dans la tradition populaire, les Fades ou fées sont des esprits des airs, des bois, des rochers et des eaux. Elles vivraient généralement par groupes de trois, dissimulées le jour dans les anfractuosités des pierres qui leur servent d’abri, et ne sortiraient qu’à la tombée de la nuit. C’est pourquoi de nombreux dolmens sont associés à la légende des fées et sont devenus des lieux de croyance, de récits légendaires et de superstitions.

 Source : Mairie de Blessac, fdmf.fr, wikipedia.org, plougoumelen.bzh, Claude Royère

Remerciements :
Annie et Serge Durand 
Louis-Marie Roturie
Jean-Claude Champagnat
Christiane Gabiache