Situé sur un éperon rocheux dominant la courbe d’une vallée boisée, tout près du confluent du Cher et de la Noisette, le site d’Auzances aurait connu dès l’époque néolithique plusieurs vagues successives de peuplement. Après les Celtes, les Romains investirent la région, lui donnant le nom d’Alisancia, dérivé du mot « alisier », ou sorbier des oiseaux. Ils y bâtirent plusieurs villae, probablement détruites aux IIIe ou IVe siècles lors des invasions barbares. Au Moyen Âge, Auzances fut l’une des cinq châtellenies de la baronnie des Combrailles, dont la capitale était Chambon-sur-Voueize. Le territoire combraillais occidental fut rattaché au comté d’Auvergne par le mariage de Péronnelle de Chambon avec le comte Guy II d’Auvergne. Peu après l’annexion de l’Auvergne par le roi de France Philippe Auguste, contre lequel le comte Guy II s’était battu, Péronnelle, veuve et sans ressources, se retira à la chartreuse de Port-Sainte-Marie. Par la médiation du roi Saint Louis, elle obtint du pape la restitution d’une partie de ses terres, dont la ville d’Auzances. La guerre de Cent Ans marqua une période troublée : la place-forte médiévale fut prise par les Anglais en 1357. Plus tard, la ville subit les assauts des troupes du Prince noir et le château, situé sur l’actuelle place du marché, fut probablement détruit durant ce conflit. Vers 1396, Louis II, duc de Bourbon, fit reconstruire la forteresse. La seigneurie d’Auzances resta la propriété des Bourbon jusqu’à la Révolution française. Au début du XIXe siècle, le château était en fort mauvais état, et la butte qui le portait fut entièrement rasée en 1956.
Source : Wikipedia.org, ville-auzances.fr, Claude Royère
Remerciements :
Françoise Simon
Claude Chapy
Marie Noëlle Boyer