Croix en Creuse
Les témoins de notre histoire

Cette croix de procession est très ancienne. Sur l’avers un christ en croix et sur le revers une vierge à l’enfant. Ces extrémités représentent un petit pommeau cerclé et paré de motifs géométriques. Sur les bras du croisillon, on aperçoit, quatre quadrilobes, qui ont une représentation religieuse, l’âne (symbole de la sagesse), l’aigle (symbolise la liberté et l'indépendance spirituelles.) Et la vierge à l’enfant. (Symbolise souvent la maternité et la fertilité.)
L'âne : symbolise la sagesse, l'engagement, l'altruisme, l'effort physique, la persistance, la patience et le soutien. Dans la mythologie égyptienne, c'est l'animal sacré du maléfique Seth, assassin d'Osiris, et vit dans le royaume des enfers. Pour les peuples indo-européens, en revanche, c'est un symbole de sagesse et de royauté, en particulier pour les Hittites. Dans les traditions islamiques et chrétiennes, il est notamment associé à la sagesse. L'âne est également un symbole de l'humilité.
L'aigle : l'aigle symbolise la liberté et l'indépendance spirituelles, il est considéré comme un messager divin, symbolisant le pouvoir des dieux et leur supériorité spirituelle. Il est un oiseau médiateur entre les royaumes divin et spirituel. Le totem de l'aigle représente le pont entre le monde physique et le monde spirituel. Les aigles représentent la transformation, la manifestation, le pouvoir et la force intérieure. L'aigle symbolise la liberté et l'indépendance spirituelles. Il est souvent associé à la renaissance, à la transformation et à l'illumination.
La vierge à l’enfant : les origines de la Vierge à l’Enfant remontent à l’Antiquité. En effet, l’image d’une déesse tenant un enfant était déjà présente dans de nombreuses cultures antiques. Cette représentation symbolisait souvent la maternité et la fertilité. Avec l’avènement du christianisme, cette image a été adaptée pour représenter la Vierge Marie et l’Enfant Jésus. Cette transformation a donné naissance à un nouveau symbole de la foi chrétienne, qui a été largement utilisé dans l’art religieux.
La chapelle des Forges : Le lieu qu'on appelait les Forges-la-Veauvieille, de Valle veteri, fut cédé par le prieur d'Aureil, en 1184, au monastère d'Aubepierre, moyennant une certaine redevance. L'établissement de la chapelle dédiée à Saint-Gilles remonte à cette époque. Elle fut, quelque temps, interdite, au XVIIe siècle, pour défaut d'entretien. Cette chapelle existe encore. Monsieur le Curé de Fresselines y va dire la sainte messe, chaque année, le jour de la fête de Saint-Gilles. La Chapelle des Forges était située sur le grand chemin de Châteaumeillant à Limoges par Aigurande, Puy Landon, La Bussière, Les Forges, Le Gué Cornu, Dun, Bridiers. C’était une route du pont de Puy Landon et la Grande Creuse au Gué Cornu. Deux passages à gué ou à planche étaient aménagés aux moulins de Lavaudvieille et de Champroy. Le toponyme Forges et le passage d’un grand chemin qui indiquent une occupation au moins gallo-romaine. La chapelle est située, dans un quartier de ce grand village, en bordure d’un ancien chemin appelé « Ceinture des Forges » depuis qu’il a été bitumé.

Source : Claude Royère