Ces croix de consécration sont gravées à l’extérieur comme à l’intérieur de l’église. Une première consécration a été réalisée par l’évêque de Limoges au XIe siècle. Au XIIe siècle, une seconde consécration a eu lieu (source : abbé Binon). À chaque consécration, douze croix ont été gravées, mais toutes n’ont pas été identifiées. Les croix de consécration sont ordinairement au nombre de douze, symbolisant les douze apôtres. Elles se trouvent généralement sur les murs internes ou les piliers de l’édifice, parfois sur les murailles extérieures. Elles peuvent également être tracées sur le sol ou sur la table de l’autel (cinq croix aux quatre angles et au centre, représentant les cinq plaies du Christ). Ces croix peuvent être peintes, appliquées, gravées (souvent dans un quadrilobe simple ou orné) ou sculptées sur leurs supports (murs, piliers, colonnes). Leur seul but est de conserver le souvenir de la cérémonie de consécration. C’est généralement à l’évêque du lieu qu’il revient de donner l’onction du saint chrême et de l’huile des catéchumènes à chacune des douze croix lors de la consécration de l’église. Sous chaque croix, on fixe habituellement un candélabre de dédicace. Lors de la fête annuelle de la dédicace, le prêtre officiant encense ces croix et allume les chandeliers.
Source : Jean Brunet, abbé Binon, Claude Royère