La ville de Boussac a connu de nombreuses transformations de nom au fil des siècles : Capella ded Bociaco (1095), Capella de Botzac-le-Chastel (vers 1150), Proepositus de Bozac (1152), Apud Bocac (1162), Castrum de Bossac (1204), Apud Bocac (1209), Apud castrum de Botzac (1217), Bocac (1301), Paroisse de Boussac-le Castel (1447), Chastel de Boussac (1462), Ecclesia s. Clarencii de Bossaco-Castri (1471), Baronnye de Boussac (1564), Paroisse de Boussac-le-Château (1700), Boussac-la-Montagne (Révolution, an II). Boussac constituait une cure en ville murée, dépendant de l’ancien archiprêtré de Combraille. Elle était placée sous le patronage de sainte Anne, mais avait été jadis dédiée à saint Cléreance, dont la fête était célébrée le 12 août. Aux XVe et XVIe siècles (1450, 1458, 1567), la paroisse apparaissait comme une annexe de Pradeaux. En 1618, l’abbé du Bourg-Dieu y nommait les titulaires. À partir de 1745, il fut exercé par le roi. Une vicairie fut fondée en 1493 par Nicolas Villeroux, curé de Lourdoueix-Saint-Michel et aumônier ordinaire de Jean Barton, archevêque de Nazareth et évêque de Limoges, à l’autel de saint Christophe. Une autre fut créée par Pierre Debrosse, chevalier et seigneur de Boussac, dans la chapelle du château, à l’autel de saint Jean. La chapelle Notre-Dame de Pitié, située au grand cimetière, est attestée en 1728. La Maison-Dieu, hôpital de Boussac, fut fondée en 1731, les sœurs de la Charité, venues de Montoire (diocèse du Mans), y furent établies en 1744. Le château de Boussac, partiellement rebâti au XVe siècle, servit plus tard de sous-préfecture. La seigneurie appartint d’abord à la famille de Déols, parfois qualifiée de « princière » (le terme princeps en bas latin désignant aussi bien un prince qu’un seigneur). Descendants d’Ebbes Ier de Déols (mort vers 935), ils comptaient parmi les plus puissants féodaux du Berry. Au XIIIe siècle, une double alliance entre les frères Hugues II et Roger de Brosse et les sœurs Isabelle et Marguerite de Déols (filles d’Ebbes III, mort sans héritier mâle vers 1256), fit passer la seigneurie dans la maison de Brosse. Le plus illustre représentant de cette lignée fut Jean de Brosse, maréchal de France (1375-1433), compagnon de Jeanne d’Arc. La seigneurie demeura dans la descendance masculine jusqu’à Jean de Brosse, comte et duc de Penthièvre et d’Étampes, mort en 1565, époux complaisant d’Anne de Pisseleu, maîtresse de François Ier. Par héritages successifs, les domaines passèrent ensuite : à sa sœur Charlotte de Brosse de Penthièvre, mère de Sébastien de Luxembourg, à leurs descendantes Marie de Luxembourg-Penthièvre-Martigues et Françoise de Lorraine-Mercœur, puis à César de Bourbon-Vendôme, fils légitimé d’Henri IV et de Gabrielle d’Estrées.
Source : wikipedia.org, André Lecler dictionnaire de la Creuse, Claude Royère
Remerciements :
Franck Foulon
Ginette Jouardon
Blondeau châteaux
Jean François Martin