Ce magnifique ostensoir d’époque Napoléon III est conservé dans son écrin d’origine, un étui en bois recouvert de cuir. Sur cet étui, on peut lire, peintes en lettres d’or, les inscriptions suivantes, surmontées d’une couronne posée sur un cœur et encadrée de deux branches de laurier :
DONNE PAR S . M ( sa majesté )
L’EMPEREUR NAPOLEON III
1858
Au centre de l’ostensoir se trouve la lunule, élément circulaire destiné à recevoir l’hostie consacrée. Elle est entourée d’une couronne de rayons, appelée la gloire, symbole de la lumière divine. Lors de l’exposition du Saint-Sacrement, le prêtre place l’hostie dans la lunule et porte un voile huméral pour la manipulation.
L’ensemble de l’ostensoir est richement orné, une nuée l’entoure, accompagnée d’épis de blé, de grappes de raisin et surmontée d’une croix. À la base, un ange ailé repose sur une nuée. Le socle est décoré de volutes, de feuilles de chêne et de palmettes. Dans un médaillon (ou "ove"), on distingue les douze apôtres, représentés en relief. Sous ce décor, dans un timbre gravé en creux, figure à nouveau l’inscription
DONNE PAR S . M
L’EMPEREUR NAPOLEON III
1858
Il est possible que cet ostensoir ait été donné par un évêque à une paroisse ou une église du diocèse de Limoges (dont fait partie Jarnages), dans le cadre d’un acte officiel ou d’un événement particulier (reconnaissance, inauguration, jubilé...). Il est peut-être passé de main en main après des réorganisations paroissiales ou conservé temporairement dans cette église sans que sa trace ait été correctement enregistrée.
Les Douze Apôtres : Les Douze sont appelés apôtres dans l’Évangile selon Luc. Le terme masculin apôtre provient du grec ecclésiastique ἀπόστολος (apóstolos), dérivé du verbe ἀποστέλλειν (apostéllein), signifiant « envoyer ». Le mot est passé en latin (apostolus) puis en français. Leurs noms sont mentionnés à quatre reprises dans le Nouveau Testament, dans les évangiles selon Matthieu, Marc, Luc, ainsi que dans les Actes des Apôtres. Ces listes concordent globalement, bien que des variantes existent. Les exégètes les regroupent généralement deux par deux. Dans chaque liste, Simon, dit Pierre, apparaît en tête, et Judas l’Iscariote, en dernier. Quelques apôtres portent des surnoms distinctifs :Simon est surnommé « le Cananéen » par Matthieu et Marc, et « le Zélote » par Luc et les Actes.Jude, dit « de Jacques » chez Luc, est identifié à Thaddée chez Matthieu et Marc L’Évangile selon Jean ne fournit pas de liste explicite, mais mentionne l’existence des Douze. Il ne cite pas nommément Matthieu, Barthélemy, Jacques le Mineur ni Simon le Zélote, mais évoque Nathanaël, absent des synoptiques.
Source : google.com, Guy Blondet, Claude Royère