Cette croix en granit, probablement une ancienne croix de cimetière, se trouve à l’entrée du cimetière actuel. Elle repose sur un piédestal en pyramide tronquée. Le dé cubique est directement enfoncé dans le socle. Le fût, de section carrée, est surmonté d’un chapiteau également carré. Des amortissements triangulaires, décorés d’une moulure saillante, assurent la transition entre le fût et le sommet. La croix d’origine a disparu et a été remplacée par une croix en laiton bronzé. Jusqu’en 1976, Royère-de-Vassivière comptait plusieurs lieux d’inhumation. Le cimetière attenant à l’église permettait d’inhumer les habitants baptisés, chaque village y possédant son tombeau. Les enfants morts à la naissance ou avant d’avoir reçu le baptême étaient inhumés en dehors de l’enclos, celui-ci étant considéré par l’Église comme une Terre sainte. À partir de 1776, une déclaration royale interdit les inhumations à l’intérieur des églises pour des raisons d’hygiène, à l’exception de celles des curés. Cette mesure fut rapidement appliquée, la dernière inhumation à l’intérieur de l’église Saint-Germain est celle de Marie Lenoir en 1774. Dès 1779, il fut décidé de transférer le cimetière, alors situé près de l’église, vers l’extérieur du bourg. Toutefois, après de nombreuses péripéties, ce n’est qu’en 1856 que le nouveau cimetière fut effectivement ouvert.

Source : Marie-Claude Reviron, Claude Royère