Croix en Creuse
Les témoins de notre histoire

Les deux sœurs De Bar, qui habitaient le château du Louroux, se seraient perdues dans la neige lors d’une promenade sur ce chemin. Selon la tradition, Notre-Dame les aurait éclairées et remises sur le bon chemin. Ces deux femmes symbolisent des pèlerins suivant le chemin de leur vie. Elles décidèrent alors de faire ériger un monument à l’endroit de cette apparition. Une procession y a lieu chaque année le 16 septembre. Le vocable de cet oratoire puise son origine dans un miracle survenu à Rome au IVe siècle, lors de la fondation de la basilique Sainte-Marie-Majeure. Le 5 août 358, le mont Esquilin se serait trouvé couvert de blancheur par du givre ou de la neige, un phénomène extraordinaire en plein été. Ce signe incita le pape Libère à édifier sur cette colline le sanctuaire dédié à la Mère de Dieu. Pour cette raison, la basilique Sainte-Marie-Majeure est souvent appelée « la basilique libérienne ». Plus tard, le pape Sixte III (432-440) fit parer l’église de mosaïques monumentales illustrant la doctrine de l’Église concernant la Vierge Marie, proclamée « Mère de Dieu » en 431 par le concile d’Éphèse. Ces mosaïques ornent notamment l’arc triomphal de Sainte-Marie-Majeure. La commémoration du signe de Notre-Dame des Neiges s’inscrit ainsi dans la dévotion catholique à la Vierge Marie. Par la suite, l’Église d’Orient institua la fête de la Transfiguration du Sauveur le 6 août, quarante jours avant la fête de l’Exaltation de la Croix, le 14 septembre. Cette fête fut liée à celle de la commémoration du signe de Notre-Dame des Neiges.

Source : Marie Claire et Albert Lanouzière, Claude Royère