Cette pierre tombale avec une croix fleurdelisée, était certainement celle d’un homme d’église. On y aperçoit gravé un missel surmonté d’une croix, un calice et au-dessus l’hostie. Charlemagne interdisait les inhumations dans les églises sauf celle des évêques, des abbés et des prêtres. Les interdits sont réitérés jusqu’à la fin du IXe siècle. L'usage d'enterrer dans l'église s'introduisit aussi insensiblement : on n'y enterra d'abord que les personnes distinguées par leur sainteté, puis les ecclésiastiques, ensuite les hommes constitués en dignités ; enfin, depuis plus de huit cents ans, on y enterre les laïques indifféremment. Juridiquement, les tombes étaient de deux sortes : celles des fondateurs d'églises et de chapelles leur appartenaient en toute propriété ainsi qu'à leurs descendants ou successeurs , par ailleurs, des portions du sous-sol d'une église pouvaient être concédées sans limitation de durée à des familles ou à des corps organisés. Enfin, le clergé pouvait autoriser la simple inhumation dans le sol de l'église, sans qu'elle s'accompagne d'une concession.
Source : Claude Royère