Cette croix gothique flamboyante, fleurdelisée et en fonte, présente au revers, dans un chapiteau, une croix recouverte d’un voile. Au centre du croisillon, on trouve une rosace gothique. Sur l’avers est représentée une scène de la Descente de Croix. On y distingue plusieurs personnages : sur l’échelle, l’apôtre saint Jean, Marie « nimbée », mère du Christ, soutenue par la sœur de Marie, épouse de Clopas, en présence de Marie-Madeleine. Joseph d’Arimathie et Nicodème grimpent sur la croix pour en descendre le corps du Christ. Cette haute croix est scellée dans un dé en béton. L’ensemble repose sur une table moulurée en doucine et un piédestal cubique, tous deux en béton. La base moulurée, plus ancienne, est en granit. Les crucifix, statues et images de saints, à l’exception des tableaux du chemin de croix sont recouverts d’un voile violet, opaque et sans broderie. Dans la plupart des églises, ce voile est posé à partir du troisième ou cinquième dimanche de Carême. D’autres paroisses attendent le jeudi saint pour le faire, en même temps que le dépouillement de l’autel, après le transfert du Saint-Sacrement au reposoir, où il restera jusqu’au lendemain. Cette pratique symbolise le fait que l’Église revit jour après jour, puis heure par heure, les événements de la Passion du Seigneur, jusqu’à la crucifixion le Vendredi saint, date à laquelle le voile est alors solennellement enlevé des crucifix.
Source : claves.org, Geneviève Chassagnard, Jean Pierre Villatte, Claude Royère