La première croix visible est taillée sur un couvercle de sarcophage en bâtière, c’est une croix festonnée. Elle provient de l’ancien cimetière qui se trouvait autour de l’église. Cette croix est datée du XIIe siècle. La deuxième croix gravée sur un couvercle de sarcophage plat est une croix cerclée ou croix solaire. Même source que la première datée du XIIe siècle. Deux autres croix sont gravées sur une pierre posée sur un pilier du jardin Jacques Lagrange. Sur une face, on aperçoit une croix de Malte et sur l’autre face, peut être une croix grecque ou croix ancrée « en très mauvais état » avec de petites rainures verticales sur les côtés. On peut apercevoir un cippe gallo-romain qui provient certainement des fouilles archéologiques faites sur le territoire de la commune. Ce jardin Jacques Lagrange « ancien notaire qui a offert à la ville d’Ahun ce dernier » Il a été aménagé est un lieu de mémoire qui rappelle le passé deux fois millénaire d'Ahun. Les antiques urnes funéraires et sarcophages médiévaux sont issus de fouilles archéologiques. Petite histoire d’Ahun : c’est en 1228 que la première charte d’affranchissement fut accordée par Hugues XI, comte de la Marche. Puis en 1286, Hugues XIII la confirma et permit aux habitants de se marier sans le consentement du seigneur. Enfin, Charles (fils de François Ier), duc d’Orléans et comte de la Marche, établit une charte qui stipule que les habitants de la ville d'Ahun « ne pourront faire le charivari à aucun des habitants de ladite ville, soit mariant et remariant ; mais que celui qui se marie ou remarie en ladite ville, devra aux compagnons à marier, quatre pots-de-vin, quatre pains et un mets de viande ou devra bâiller cinq sols pour le dit droit en ce que lesdits compagnons ou consuls seront tenus d'accompagner lesdits mariés, allant et venant de leur maison à l'église. »
Source : Christiane Brachet, Nathalie Manaud, Claude Royère