
Guéret, aujourd’hui chef-lieu du département de la Creuse, fut autrefois la capitale de la Haute-Marche. La cité est mentionnée dès le XIIᵉ siècle sous diverses formes latines : Locus qui vocatur Waractus, Warecus, puis Castrum de Garait vers 1150. Les sources mentionnent également un prior de Garait entre 1180 et 1200. Ce n’est qu’à partir de 1510 que la ville prend définitivement le nom de Guéret. Vers l’an 700, Lantarius, comte de Limoges, y fonda un monastère dont Saint Pardoux fut le premier abbé. Ce dernier y mourut en 737. À l’époque de Saint Pardoux, Guéret comptait déjà deux églises : l’oratoire Saint-Sylvain et la basilique Saint-Aubin, qui servit ensuite d’église paroissiale. Cette dernière fut remplacée au XIIIᵉ siècle par l’actuelle église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, dont le plan primitif adoptait la forme d’une croix latine. Parmi les édifices remarquables de la ville, le plus marquant demeure l’hôtel des Moneyroux, souvent appelé à tort château des comtes de la Marche. Cet hôtel particulier fut construit après 1447 par Antoine Alard, seigneur de Moneyroux et trésorier du comté de la Marche. Son fils Pierre Alard y ajouta la petite chapelle qui termine l’aile ouest et y fonda, en 1474, deux vicairies. L’hôtel des Moneyroux resta la propriété de la famille Tournyol jusqu’à son acquisition par le département en 1892, pour y installer l’inspection académique, les archives départementales et le service de la voirie.
Source : société des sciences de la Creuse 1940, André Lecler dictionnaire de la Creuse, Claude Royère
Remerciements :
Marie Françoise Fournier
Marie Massandarie
Anne Laure Tassin
Guy Avizou
Carine Giry
Pierre Pinot
Emmanuel Bernard
Luc Desmoulières