Cette croix est stabilisée à sa base par une console formée de quatre barres en fer plat. Son fût est constitué d’un fer à section carrée. Les extrémités du croisillon prennent la forme de globes composés de lames recourbées, évoquant des rouleaux ou des vrilles. Les embouts sont décorés de fleurs de lys stylisées, chacune ornée d’une graine saillante en leur centre. À proximité se trouve la chapelle Sainte-Madeleine également appelée chapelle de La Salesse, du nom du lieu-dit. Il s’agit d’un modeste édifice datant des XVe et XVIIe siècles, isolé en pleine campagne, sur les bords de la Creuse. Jadis, ce lieu était un important site de pèlerinage, très fréquenté. Chaque année, le 22 juillet, jour de la Sainte-Madeleine, une grande fête y était organisée, mêlant ferveur religieuse et festivités populaires, avec de nombreuses attractions. Aujourd’hui, la chapelle est en ruine (état constaté en 2021). Une photographie de 1955, transmise par Gilles Le Hello, en témoigne. Une ancienne carte postale montre également qu’une habitation se tenait à côté : il s’agissait de l’ancien café de La Salesse. Non loin de la croix se trouve également une fontaine, autrefois réputée pour guérir la fièvre, qui participait au caractère sacré et thérapeutique de ce site.
Source : Louis Lacrocq, Gilles Le Hello, Claude Royère
