Cette croix de procession est en bronze, moulée et finement ciselée. Elle peut être datée de la seconde moitié du XIXᵉ siècle (vers 1850-1900), période particulièrement féconde pour la production d’objets liturgiques en métal. Au centre du croisillon figure un Christ en croix, la tête légèrement inclinée, au corps élancé. Le périzonium, noué, présente des plis souples et bien marqués. Au sommet du montant vertical se trouve un cartouche portant l’inscription “INRI” (Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum), encadré de rameaux et de feuillages décoratifs. Les extrémités de la croix, de forme trilobée ou fleurdelisée, accueillent des médaillons circulaires figurés. Ceux-ci représentent le tétramorphe, c’est-à-dire les symboles des quatre évangélistes : le lion pour saint Marc, le taureau pour saint Luc, l’aigle pour saint Jean et l’homme (ou l’ange) pour saint Matthieu. Ces figures sont traitées en bas-relief, parfois entourées de rinceaux végétaux. Le décor central de la croix est enrichi de rinceaux végétaux intégrant des pommes de pin stylisées, symboles traditionnels de fécondité, de vie et de résurrection. Ce choix iconographique renforce la lecture symbolique de la Croix comme Arbre de Vie. À la base de la croix se développe un élément mouluré décoratif, intégrant un médaillon, complétant l’équilibre ornemental de l’ensemble.
Source : Christiane Planchon, Claude Royère