Cette croix de procession de facture classique est en métal. Le Christ crucifié y est représenté de manière traditionnelle, et au-dessus de sa tête, un ange tient le titulus. Le pommeau de la croix est finement ciselé, tandis que le manche est en bois tourné, facilitant sa préhension lors des déplacements liturgiques. Cette croix était portée en procession à l’occasion de la fête de Saint Alyre, célébrée le 5 juin. Le prieuré de Basville, avant la Révolution, relevait de l’archiprêtré d’Herment et dépendait de l’abbaye bénédictine de Saint-Alyre à Clermont-Ferrand. Cette abbaye, l’une des plus anciennes de la région, conservait les reliques de Saint Alyre, évêque de Clermont au IVᵉ siècle. Plusieurs noms de prieurs de Basville nous sont parvenus, témoignant de la continuité de la vie monastique à travers les siècles :
• Jean Bel (1278),
• Guillaume Mazier (1399),
• Jean Molle (1499),
• Nicolas Bruxe (1525),
• Antoine Bompard, moine de Saint-Alyre (1790).
Le territoire dépendant du prieuré comprenait également des tenures vassales du chapitre d’Herment. On y mentionne, en 1350, le mas de Prugne dans la paroisse de Basville, possédé par Hugues et Guillaume Roger, bourgeois d’Herment. Dans la paroisse voisine de Saint-Alvard, on relève également le mas de la Gorsse, avec son étang et son moulin, dont les seigneurs successifs furent Pierre Roger (1333) puis Pierre de Courtes (1350).

Source : Claude Royère