Cet arc de décharge, situé probablement au-dessus d’une porte, est une véritable œuvre d’art sculptée dans la pierre, datée de 1624. Il se distingue par une composition symbolique riche et soignée, organisée autour de plusieurs motifs gravés
Au centre, un cœur enflammé est entouré de deux palmes de laurier. On y trouve également deux croissants de lune, une étoile à cinq branches (ou pentagramme), ainsi que des initiales, sans doute celles du commanditaire ou du sculpteur.
Chacun de ces éléments peut faire l’objet d’une lecture symbolique :
L’étoile à cinq branches (pentagramme) : Symbole de lumière dans l’obscurité, l’étoile représente l’astre qui luit dans la nuit, guidant l’âme dans les ténèbres de la mort. Elle renvoie à une quête spirituelle et à la promesse d’une nouvelle vie, céleste et éternelle. Elle est aussi parfois vue comme un signe protecteur, très présent dans la symbolique chrétienne et populaire.
Le cœur enflammé : Le cœur enflammé peut être interprété à plusieurs niveaux. Il évoque :
Le courage et la vaillance, notamment dans un contexte chevaleresque ou patriotique Le Sacré-Cœur de Jésus, symbole central de la dévotion catholique à partir du XVIIe siècle, représentant l’amour divin offert à l’humanité par le Christ.
La solennité du Sacré-Cœur fut instituée en 1765 par le pape Clément XIII, et étendue à toute l’Église catholique par Pie IX en 1856.
Les palmes ou rameaux de laurier : Les palmes qui entourent le cœur peuvent être vues comme des lauriers, symboles de victoire, d’éternité et de gloire. Dans le christianisme, elles évoquent la victoire sur la mort, associée aux martyrs et à la résurrection. Un rameau d’olivier, peut aussi symboliser la paix et l’alliance divine, comme dans l’épisode de l’arche de Noé, où la colombe rapporte un rameau annonçant la fin du déluge.
Les deux croissants de lune : Les croissants évoquent le renouvellement, la féminité et la renaissance, à l’image de la lune qui croît et décroît. Dans la tradition chrétienne, la lune est souvent associée à la Vierge Marie, figure pure et céleste. Elle peut aussi rappeler des héritages symboliques plus anciens ou universels, liés au féminin sacré, à la nature cyclique de la vie, voire au tantrisme dans d’autres traditions. Cet arc sculpté, daté de 1624, reflète donc un mélange de foi chrétienne, de symboles de renaissance, de courage et d’élévation spirituelle. Il témoigne à la fois du talent du sculpteur et de la richesse culturelle et spirituelle de son époque.
Source : wikipedia.org, Claude Royère