Cette croix monolithe, en granit, est de forme simple et massive. Elle est recroisetée, c’est-à-dire gravée d’une croix latine en relief. Elle repose sur un socle légèrement pyramidal. Selon la tradition locale, il s’agirait d’une croix de juridiction, marquant les limites d’un territoire placé sous l’autorité d’un seigneur ou d’une autorité ecclésiastique. Dans ce cas, cette croix pourrait renvoyer à l’officialité, c’est-à-dire le tribunal ecclésiastique chargé de rendre la justice au nom de l’évêque diocésain. L’official, prêtre titulaire de cette charge, doit être âgé d’au moins trente ans et être docteur ou licencié en droit canonique, selon les dispositions du Code de droit canonique de 1983. Il exerce un pouvoir judiciaire délégué par l’évêque et a compétence pour juger, notamment dans les affaires impliquant des clercs ou portant sur des questions de droit canonique. La présence d’une telle croix peut ainsi témoigner de l’emprise historique de la justice ecclésiastique sur le territoire concerné.
Source : wikipedia.org, Michel Bruniquel, Claude Royère