La lanterne des morts de Crocq surplombe le chevet de la chapelle notre Dame de la Visitation. Chapelle entièrement reconstruite au XVIIIe siècle sur les bases d’un édifice du XVe siècle détruit. Ce monument, situé à l’origine en dehors du mur d’enceinte, était dit chapelle du cimetière de 1612 à 1741. l’ancien cimetière de Crocq se trouvait autour de cette chapelle avant d’être transféré en 1834 derrière la vieille citadelle, au lieu-dit le Rochat. Appelée notre dame du bon secours de 1748 à 1752, puis chapelle du cimetière de 1755 à 1767, chapelle des marchands en 1762 et enfin notre Dame de la Visitation à partir de 1768. Le sommet de la lanterne a été affublé d’un toit en bardeaux de châtaignier. Il est vraisemblable que les lanternes aient été des fanaux funéraires. Dès l'Antiquité, il est de tradition d'entretenir une flamme auprès des tombes. Cette coutume est reprise par les premiers chrétiens pour qui la mort n'est qu'un passage de la lumière terrestre vers la lumière céleste. Les tombeaux s'ornent de bougies. Elles sont ensuite remplacées par une bougie de pierre, plus solide, résistante aux intempéries : ces petits édifices maçonnés ont parfois une forme de minaret, on parle aussi de « cheminée de Sarrazins ». La plupart sont surplombés d’une croix chrétienne. Certains avancent que leur origine pourrait être druidique. Les plus hauts disposent d’un système de poulie permettant de hisser la lampe.
Source : wikipedia.org, Jacques Longchambon, Claude Royère