Cette croix de bornage, ou croix de limite, était en fer, mais elle a aujourd’hui disparu. Il ne subsiste que le socle rond et tronconique en granit, situé au carrefour d’un ancien chemin désormais transformé en piste. L’homme, à l’instar de l’animal, aime marquer son territoire, c’est-à-dire délimiter l’espace qu’il considère comme sa propriété première. Pierres levées, tertres, bornes ou lisières de forêt ont pu autrefois jouer ce rôle. À partir du Moyen Âge, il devint courant de planter des croix pour cette fonction. On pensait sans doute que la sacralité du monument renforcerait la validité de la limite qu’il représentait. C’est également ce qui explique que chartes et accords notariés étaient souvent signés devant, voire à l’intérieur, de l’église.
Source : Pierre Moulier, Jean-François Oudet, Wendy Garrard, Claude Royère