Ce sarcophage se trouvait autrefois entre les contreforts extérieurs de l’église Saint-Martial. Son installation à l’intérieur de l’édifice, en 2014, fut initiée par le maire Jean-Pierre Lécrivain et le conseil municipal, et réalisée en deux jours grâce à l’engagement de bénévoles. Le sarcophage est composé d’une cuve à loge céphalée (emplacement creusé pour la tête) et d’un couvercle en bâtière (en forme de toit à deux pans), taillé dans le granit. Ce couvercle témoigne de l’habileté des tailleurs de pierre médiévaux. Plusieurs éléments sculptés enrichissent ce monument funéraire :
• Sur le panneau de tête, on distingue une fleur à quatre pétales, gravée en creux.
• Le pan latéral gauche est décoré d’une croix formée de quatre pétales en forme de fleurs de lys, divisant la surface en deux parties longitudinales. On y observe également six fleurs de lys orientées vers l’arête médiane du couvercle, ainsi qu’un damier composé de losanges inclinés dans la partie inférieure.
• Le pan latéral droit, traité de manière similaire, se distingue par une croix terminée par une fleur de lys à six pétales, et par un damier constitué de vingt-trois carrés.
Selon l’archéologue Jacques Roger, ce décor sculpté daterait de la période comprise entre les XIIe et XIVe siècles. La tradition locale attribue ce sarcophage à un membre de la famille de Bretolie, à laquelle on associe la fondation de l’église de Jouillat. Ce sarcophage est classé Monument historique depuis 1964.
Source : Jacques Roger, Jean Pierre Lécrivain, Gérard Chevalier, Claude Royère