Croix en Creuse
Les témoins de notre histoire

Ce sarcophage était situé entre les contreforts extérieurs de l'église Saint-Martial, il a retrouvé sa place initiale, à l'intérieur du monument. Il est composé d'une « cuve » à loge céphalée (un emplacement pour la tête) et d'un couvercle en forme de toit à deux pans (bâtière). Le couvercle en bâtière du sarcophage en granit conservé dans l'église Saint-Martial à Jouillat témoigne de l'habileté des tailleurs de pierre. On observe une fleur à quatre pétales, gravée en creux, au niveau du panneau de tête. Sur le pan latéral gauche, une croix, formée de quatre pétales à fleurs de lys, séparant le panneau en deux parties longitudinales égales, ainsi que six fleurs de lys, la pointe dirigée vers l'arête médiale du couvercle sur la partie haute et en bas un damier constitué de losanges inclinés. Le pan latéral droit, traité de manière identique, diffère par une croix terminée par une fleur de lys à six pétales et par un damier constitué de vingt-trois carrés ». Jacques Roger, archéologue, estime que ce décor a été réalisé entre les XIIe et XIVe siècles. La tradition attribue ce sarcophage à un membre de la famille de Bretolie qui fit construire l'église de Jouillat. Il est classé aux Monuments historiques depuis 1964.

Source : Jacques Roger, Jean Pierre Lécrivain, Gérard Chevalier, Claude Royère