Plusieurs pierres tombales visibles dans l’église présentent des croix sculptées :
• Une croix latine inscrite dans un cercle, posée au-dessus d’un fût.
• Une croix ancrée, reposant sur un petit socle, figure sur une autre pierre.
• Une croix pattée, elle aussi inscrite dans un cercle, mais sans fût.
• Une croix grecque sculptée sur un écusson accompagné d’une épée. Dans la symbolique antique, notamment dans la mythologie grecque, l’épée est l’attribut de Némésis, déesse de la vengeance. Elle rappelle que la justice ne peut exister sans la force nécessaire pour l’imposer.
Selon l’usage en vigueur à l’époque, plusieurs corps furent inhumés dans la chapelle elle-même. Lors de la réfection du dallage vers la fin du XIXe siècle, de nombreux ossements furent mis au jour, à faible profondeur. Plusieurs corps semblaient avoir été déposés dans une même fosse. Cette modeste église conserve sans doute les restes de nombreux preux et héros, qui s’illustrèrent jadis sur les champs de bataille d’Orient. Ce n’est qu’à partir du milieu du XIIe siècle que l’histoire de La Forêt-du-Temple commence à s’éclairer. On a retrouvé un vieux parchemin authentique portant cette mention, à la fois laconique et précise : « À La Forêt, habitation des frères du Temple, 1185. »
Source : Claude Royère
