Cette croix de procession se compose d’une longue hampe en laiton surmontée d’un calice ornemental à cannelures, flanqué de quatre anses. Le croisillon, en fer-blanc doré, accueille un Christ en croix, au centre d’un soleil rayonnant, surmonté d’un timbre portant le monogramme INRI (Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum, « Jésus de Nazareth, roi des Juifs »). Les croix de procession sont conçues pour être portées en tête d’un cortège liturgique, lors des processions religieuses. Montées sur de longues hampes maniables, elles sont généralement tenues par un enfant de chœur ou un prêtre assistant. À l’entrée dans l’église et après avoir atteint le chœur, la croix est souvent mise de côté, elle peut toutefois remplacer le crucifix si celui-ci est absent. L’usage des croix de procession remonte aux premiers siècles du christianisme. Dès l’origine, l’Église accorde une grande importance à la représentation visible du Christ crucifié, symbole à la fois de foi, de salut et de résurrection. Les premières croix de procession étaient dépourvues de support fixe ou montées sur des hampes démontables. Portées par celui qui ouvrait la marche, elles étaient ensuite déposées sur l’autel, où elles recevaient l’encens et les signes de vénération. Pour être bien visibles de tous les fidèles, ces croix étaient souvent décorées sur les deux faces. Outre le Christ, on y représentait parfois la Vierge Marie ou des saints, soulignant ainsi leur rôle catéchétique et dévotionnel dans les rituels publics de l’Église.
Source : holygart.fr, Claudine Degabriel, Claude Royère