Sur l’une des trois cheminées de cette maison, on aperçoit deux chandeliers à sept branches, un Christ en croix nimbé de rayons lumineux, ainsi que deux personnages qui pourraient représenter Marie et Joseph (un personnage masculin et un féminin, la distinction reposant sur une différence de taille) ou éventuellement Marie et Marie-Madeleine. La ménorah est le chandelier à sept branches des Hébreux, dont la construction fut prescrite dans le Livre de l’Exode. Elle devint un objet cultuel du Tabernacle, puis du Temple de Jérusalem. Ce chiffre, éminemment symbolique, possède plusieurs significations :
• Le 7 évoque le cycle parfait, la création du monde en sept jours dans la Genèse, le repos du septième jour symbolisant le « pacte » entre Dieu et l’Homme.
• Le 7 symbolise aussi l’union des contraires, la rencontre des 3 divins et du 4 terrestre, soit la rencontre de l’Esprit et de la matière.
• Le chiffre 7 est associé à la doctrine gnostique des sept planètes, des sept sphères ou des sept cieux, qui représentent les sept mondes que l’âme doit traverser pour se purifier.
• En franc-maçonnerie, sept ans est l’âge du Maître maçon, signe d’une initiation complète. Le 7 est aussi le chiffre de l’éveil, de la sagesse et de la sérénité : la lumière transcendantale rencontrant enfin le cœur de l’Homme.
Sur une autre cheminée, d’autres sculptures représentent :
• Un lion
• Un soleil
• Deux croissants de lune, lune croissante et lune décroissante
• Une étoile à cinq branches avec sept points
Faut-il y voir une interprétation des versets de l’Apocalypse, avec le Lion de Juda représentant le Christ et l’apocalypse des astres, soleil, lune et étoiles ? Plus vraisemblablement, il s’agit de symboles maçonniques, le lion fait partie du bestiaire maçonnique (symbole de force), le soleil et la lune sont les luminaires de la Loge, et l’étoile flamboyante à cinq branches est l’emblème des lois éternelles selon l’élévation à travers les degrés de maîtrise. Sur une autre pierre, on distingue une couronne avec une étoile à cinq branches ou une fleur à cinq pétales, le tout en polychromie. Sur une autre pierre encore, on voit un évêque (mitre et chasuble avec croix), une crosse épiscopale et un personnage tenant ce qui semble être une bourse.

Source : je pense.org, cairn.info.franc maçonnerie, Jean Brunet, Alain Vernade, Claude Royère