De cette croix du hameau de Lachaud, il ne reste aujourd’hui que le socle. En 2021, celui-ci sert de support à une boîte aux lettres, située en face du four banal, très bien restauré. Le four banal : Sous l’Ancien Régime et jusqu’à la Révolution, selon les provinces et le poids de la seigneurie ou de la collectivité, les paysans cuisaient leur pain soit dans un four individuel, soit dans le four communal, ou, par obligation, dans le four banal, appartenant au seigneur. Ce dernier, au nom du droit de ban, percevait une redevance, souvent en nature, mais devait en contrepartie entretenir le four et le chemin qui y conduisait. Le four banal était généralement affermé à des boulangers, appelés fourniers. On y cuisinait pour la semaine, la quinzaine, parfois davantage, de gros pains chargés de mie sous une grosse croûte, afin d’assurer leur conservation naturelle le plus longtemps possible. « Les villageois devaient marquer leur pain en indiquant le jour du dépôt et fournir une bûche de bois pour la cuisson. » Par crainte des incendies, ces fours collectifs étaient construits de façon indépendante des habitations. Ils prenaient généralement la forme d’un petit bâtiment rectangulaire, édifié avec des matériaux locaux.
Source : Jean-Claude Chinchaud, histoire-genealogie.com, Claude Royère