Cette croix mémorial est en fer forgé, avec des extrémités parées de cœurs et de cavets. Au centre un christ en croix entouré d’une gloire rayonnante. La base est consolidée par deux volutes. L’ensemble repose sur un socle mouluré à la base et au sommet. Le drame du bourg de Mérinchal : le 6 mars 1865, Augustine Laporte 12 ans, originaires du hameau de Marnière, qui rentrait de l’école, fut sauvagement assassinée, mutilée et violée. Les esprits indignés, n’ont cessé d’accuser la famille Gory, des témoignages se portent sur le fils Henry Gory (dont la mère dit qu’il est fou). Mais la justice impute à Madame Gory d’avoir fait enlever le cadavre de la jeune victime et de l’avoir soumis à des mutilations atroces. Maître Dupont avait demandé l’exhumation d’Henri Gory, pour répondre aux soupçons de l’opinion qui accusait la mère d’avoir empoisonné son fils. Le tribunal a repoussé ces conclusions en disant « qu’il ne faut pas toucher légèrement à la cendre des morts ». Dans le journal du tribunal du 5 avril 1867, il est écrit : une dépêche télégraphique nous annonce que cette dramatique affaire à Mérinchal vient de se terminer par un jugement qui revoie de la poursuite Madame veuve Gory et ses complices, signé : Alfred Rocher
Source : Philippe Quignon, Philippe Lebayle, Serge Fillols, Claude Royère