Cette croix en granit, sculptée en bas-relief et aujourd’hui insérée dans la maçonnerie d’une habitation, elle se présente sous la forme d’une croix pattée trapue, aux bras courts et évasés, avec une base arrondie et élargie, caractéristique des croix dites « de type Crozant ». Malgré l’érosion, ses contours demeurent nets et se détachent clairement de la pierre de taille environnante. Il pourrait s’agir d’une croix funéraire ou d’une petite stèle de cimetière, déplacée puis intégrée dans le bâti. Ce type de croix servait fréquemment de marqueur de sépulture ou de délimitation de nécropole. Par sa morphologie, elle se rattache au répertoire des croix funéraires médiévales, datables entre les XIᵉ et XIIIᵉ siècles, et plus particulièrement au type « Crozant », largement répandu en Creuse et en Berry. La présence attestée d’un cimetière médiéval à Toulx-Sainte-Croix renforce l’hypothèse d’une provenance funéraire. Son réemploi dans la maçonnerie domestique pourrait remonter à la construction ou à la réfection du bâtiment, probablement au XIXᵉ siècle.
Source : Catherine Roger, Claude Royère