Cette croix en fer est insérée dans un premier socle pyramidal contemporain. Un deuxième socle soutien le premier qui paraît beaucoup plus ancien, il provient certainement de l’ancienne église de Saint-Séverin. La table était la table de l’autel intérieur de l’église. Le tout est posé sur un haut piédestal en pierre de taille. Une sculpture posée sur la table semble être un lion. Une deuxième sculpture est une des pointes de faîtage avec une mortaise qui recevait une croix. Saint Séverin était une commune intégrée à Vallière en 1814 avec sa paroisse et son cimetière distincts de Vallière. Elle eut son église désaffectée au début de la Révolution puis, elle fût vendue et démolie en 1826-1828. Il n’en reste qu’une croix sur la place de Saint-Séverin. Saint Séverin était un moine ermite. Une église Saint Séverin fut construite vers 650 dans le quartier latin à Paris, elle fût reconstruite au XIIIe siècle. Selon une bulle du pape Urbain II, l'agglomération de Vallière Saint-Séverin aurait compté trois églises en 1096. Par ailleurs, Vallière et Saint-Séverin étaient partagées entre les seigneuries de la Villeneuve et de La Farge, elles étaient le siège jusqu'à la Révolution de deux justices de ressorts étendus qui faisaient vivre des hommes de loi ou apportaient un complément de ressources à de très nombreux "praticiens".
Source : Raymonde Ruffet, Claude Royère