Cette croix en bois, aux extrémités terminées par des pointes de diamant, est scellée dans une table ronde. Elle repose sur un piédestal circulaire, construit en maçonnerie traditionnelle. La croix est placée sous le vocable des saints Abdon et Sennen, martyrs du IIIᵉ siècle. Selon la tradition, ils souffrirent le martyre sous l’empereur Dèce (249-251). Dèce, ayant trouvé des chrétiens à Babylone et dans d’autres provinces, les fit ramener à Cordoue, où il les condamna à divers supplices. Parmi ceux qui se distinguèrent se trouvaient deux princes du pays, Abdon et Sennen, qui recueillirent les corps des martyrs et les ensevelirent avec honneur. Découverts, ils furent envoyés à Rome, chargés de chaînes, et présentés au sénat puis à l’empereur. On leur proposa de retrouver leurs États s’ils consentaient à sacrifier aux idoles, sinon, ils seraient livrés aux bêtes. Ils restèrent fermes dans leur foi, et, après avoir craché au visage des idoles, furent conduits au cirque. Là, deux lions et quatre ours furent lâchés contre eux, mais les animaux se mirent à les protéger au lieu de les attaquer. Finalement, les deux saints furent mis à mort à l’épée. Leurs corps, traînés et abandonnés près du temple du Soleil, restèrent exposés trois jours avant d’être recueillis par le sous-diacre Quirin, qui les ensevelit dans sa maison. Leur martyre eut lieu vers l’an 253. Au temps de Constantin, l’emplacement de leurs reliques fut révélé. Elles furent alors transférées dans la ville de Pontien, où un culte se développa et où l’on rapporte que le Seigneur accorda, par leur intercession, de nombreuses grâces au peuple.
Source : wikipedia.org, Claude Royère