Cette croix, autrefois en granit, a aujourd’hui disparu. Seul subsiste son socle, également en granit. De forme octogonale entrecoupée d’un bourrelet, cette base imposante a très probablement supporté une croix monumentale, comme l’indique la largeur de sa mortaise. Le bloc supérieur, taillé en forme tronconique, présente sur sa partie sommitale une cavité d’emboîtement destinée à recevoir le fût de la croix. Sa facture soignée, aux contours adoucis et réguliers, laisse supposer un réemploi d’un ancien élément architectural, possiblement le pied ou le tambour d’une petite colonne. Le tout repose sur une base irrégulière, grossièrement équarrie, servant d’assise. L’aspect général du support évoque les socles de croix de chemin couramment utilisés entre le XVIIᵉ et le XIXᵉ siècle. L’hypothèse d’un réemploi d’une pierre plus ancienne, peut-être médiévale ou antique, est également plausible, la forme et le relief du bloc différant des modèles rustiques façonnés directement pour cet usage. Cette croix de chemin érigée sur un ancien chemin creux reliant Saint-Laurent au hameau du Teilloux, où elle servait probablement de repère ou de lieu de dévotion pour les habitants.

Source : Michel Goumy, Claude Royère