Dans la maison toute proche de cette croix habitaient le sacristain et l’abbé Boudard. À proximité, au moulin, les moines de l’abbaye de Fontgombault venaient en méditation. L’abbaye Notre-Dame de Fontgombault est une abbaye bénédictine de la congrégation de Solesmes, située à Fontgombault dans l’Indre. Fondée au XIᵉ siècle, elle est redevenue abbaye « vivante » en 1948, lorsqu’une communauté monastique y a rétabli l’office divin. En 1091, Pierre de l’Étoile (Petrus a Stella) et ses compagnons ermites fondent l’abbaye sur la rive droite de la Creuse, près de la fontaine de Gombaud. Devant l’afflux de disciples désireux de suivre l’ascèse, Pierre de l’Étoile crée une communauté soumise à la Règle de Saint-Benoît et en devient l’abbé. Il entame l’édification de l’église abbatiale, mais meurt quelques années plus tard d’ergotisme. Les abbés Guillaume et Airaud lui succèdent. Aux XIIᵉ et XIIIᵉ siècles, l’abbaye étend considérablement son influence en fondant une vingtaine de prieurés. Pendant la guerre de Cent Ans, l’abbaye et ses terres sont occupées par les Anglais en 1369, avant d’être libérées par Du Guesclin en 1372. Au XVe siècle, les abbés font creuser de nombreux étangs, contribuant au développement de la pisciculture dans la Brenne. Au XVIᵉ siècle, l’abbaye subit plusieurs pillages : son trésor est d’abord dérobé par des mercenaires à la solde de François de Sully, puis, en 1569, l’abbaye est pillée et incendiée par les Calvinistes. Malgré cela, Jean d’Harambure, dit « le Borgne », huguenot et fidèle d’Henri IV, reçoit le bénéfice de l’abbaye le 6 février 1609. L’abbaye est restaurée à la fin du XVIIᵉ siècle par dom Nicolas Andrieu, prieur de 1674 à 1705. Anselme Mornet, puis Jean-François de Chamillart, évêque de Senlis et élu à l’Académie française en 1702, en deviennent les abbés. En 1741, sur décision de l’archevêque de Bourges Frédéric Jérôme de Roye de la Rochefoucauld, la communauté des bénédictins, réduite à quatre moines, est remplacée par les Lazaristes. Ces derniers fondent un séminaire et lancent des missions dans la région, restant en poste jusqu’en 1786.
Source : wikipedia.org, Claude Royère
