Cette large croix en granit est taillée dans un seul bloc, reposant sur un socle pyramidal. Elle est installée sur une table qui sert de couverture à la fontaine, à proximité de laquelle se trouve un petit lavoir. Selon la tradition, saint Blaise est originaire de Sébaste, en Arménie, où il passa sa jeunesse en se consacrant notamment à l’étude de la médecine. Devenu évêque, il se dévoua aux soins des maladies, tant physiques que spirituelles, accomplissant selon la légende des guérisons prodigieuses. À cette époque, les conditions de vie des chrétiens fidèles se dégradèrent en raison des conflits entre l’empereur d’Orient, Licinius, et celui d’Occident, Constantin, qui débouchèrent sur de nouvelles persécutions. Pour échapper à ces violences, Blaise se réfugia dans une caverne du Mont Argée, menant une vie de solitude et de prière. Finalement découvert, il fut arrêté par la garde du gouverneur Agricola et conduit au tribunal. En chemin, il croisa une mère désespérée portant son enfant, suffoquant à cause d’une épine ou d’une arête de poisson coincée dans la gorge. Blaise bénit le bébé, qui fut guéri sur-le-champ. Malgré ce miracle, Blaise ne put éviter le martyre. Il subit d’atroces tortures, mais resta inébranlable dans sa foi jusqu’à la fin.
Source : vaticannews.va, Claude Royère