Croix en Creuse
Les témoins de notre histoire

Cette croix est en bois, plantée dans un énorme rocher au milieu de la forêt. La légende raconte que les cupules que l’on aperçoit sur cet ensemble rocheux sont des pieds d’ânes. Cette croix a été refaite par Jacky Deshereau menuisier, elle a été bénite en 2000 par l’abbé Binon. C’est Gérard et Bernadette Bersol habitant le hameau d’Hayrat, qui les ont transportés en tracteur sur le site. Participaient également à l’événement, Victoire Malaure, la famille Dayrat et de Jean-Pierre Mazet. Sur un côté du socle, on aperçoit gravé : J. B. A. B qui pourrait correspondre à Jacky Brousse, habitant le hameau du Mont et de l’abbé André Binon. L’église de Mautes a pour vocable : saint Martin, avant la révolution elle faisait partie du diocèse de Clermont-Ferrand. Le patronage appartenait à l’abbaye de Chambon. En tant que fils de magistrat militaire, Martin suit son père au gré des affectations de garnison ; il est pour ainsi dire héréditairement lié à la carrière de son père, voué au culte impérial. Ce père est irrité de voir son fils tourné vers une foi nouvelle : alors que l'âge légal de l’enrôlement est de dix-sept ans, il force son fils de quinze ans à entrer dans l’armée. Il est probable que Martin se soit laissé convaincre pour ne pas nuire à la position sociale de ses parents, tant sa vocation chrétienne est puissante. Il n’en reste pas moins vrai que ce n’est pas comme simple soldat que Martin entre dans l’armée romaine : en tant que fils de vétéran, il a le grade de circitor avec une double solde. Le circitor est chargé de mener la ronde de nuit et d’inspecter les postes de garde de la garnison. Le jeune homme possède à l'époque un esclave, mais, selon ses hagiographes, il le traite comme son propre frère.

Source : Bernadette et Gérard Bersol, Jean Marie Landon, Jocelyne Fritsch, Claude Royère