Cette croix latine en granit, sans figuration, paraît très ancienne. Elle repose sur un socle pyramidal, lui-même placé sur un piédestal accompagné d’une table. La base est formée de trois dalles qui ont pu servir de reposoir. Le patron de la paroisse, saint Vincent, se nommait Vincent Palotti. Né à Huesca en Espagne, il fut instruit dans les saintes lettres par Valère, évêque de Saragosse. Ordonné diacre, il fut arrêté en raison de sa foi chrétienne sur l’ordre de Dacien, préfet de Saragosse, et subit d’horribles tortures. Fortifié par la grâce divine, il gardait un visage radieux et murmurait : « Je pensais que votre cruauté irait plus loin ». Comme saint Laurent, il fut étendu sur un gril posé sur des charbons ardents, du sel étant répandu sur ses plaies pour accroître sa souffrance. Les yeux levés vers le ciel, il s’entretenait avec son Créateur. Dacien le fit ensuite ramener dans sa prison, qui fut aussitôt inondée de lumière et d’une musique céleste. Le geôlier et ses compagnons, témoins de ce miracle, se convertirent. Furieux, Dacien tenta de rétablir la santé du martyr pour le faire souffrir de nouveau. Mais saint Vincent expira le 22 janvier de l’an 304. Saint Vincent, patron des vignerons, est honoré chaque année par une cérémonie organisée le dimanche précédant ou suivant le 22 janvier. Il est également le saint patron de la commune de Peyrat-la-Nonière.
Source : bretvins.com, Claude Royère