Cette croix en granit est en très mauvais état en 2025. Elle repose en plusieurs fragments sur une table moulurée en doucine. Le piédestal, de plan parallélépipédique, est encore en place. Cet édifice témoigne de l’existence d’un ancien lieu de culte. Le site correspond à l’emplacement d’une chapelle aujourd’hui disparue, autrefois élevée sur cette colline sous le vocable de sainte Radegonde. La chapelle de Mont-Rogier, située près de Saint-Aignan-de-Versillac, existait dès 1278. Elle fut d’abord un prieuré, puis une cure. L’abbé de Bénévent y faisait des nominations en 1555 et 1559. Au siècle dernier, elle n’était plus qu’une petite chapelle dédiée à sainte Radegonde. On y voyait alors un petit tombeau de pierre, supposé être celui de sainte Radegonde, autour duquel se pratiquaient diverses superstitions. En raison de ces pratiques, la chapelle fut interdite en 1744.

Source : André Lecler dictionnaire de la Creuse, Claude Royère